Présentation


Je suis né il y a plus de 80 ans, dans une ferme des environs de Nantes, dans une famille très nombreuse où je suis le 7ème de douze enfants. Dix sont encore vivants, de 71 à 91 ans et nous aimons toujours nous retrouver, même si ça devient de plus en plus compliqué pour plusieurs de se déplacer.

Je suis prêtre depuis 1956: j'ai été ordonné juste à la veille de mon rappel en Algérie: première expérience inoubliable.

J'ai vécu vingt ans dans des ministères au service des mouvements en Monde Ouvrier: ACE, JOC, ACO, Mission Ouvrière et je reste toujours fidèle à cette intuition de l'Action Catholique qui a été déterminante pour l'Église.

Je n'en ai pas moins aimé mes ministères en paroisse, à Basse-Indre, Saint-Nazaire et Nantes, toujours en milieu populaire, avec le souci d'aider les communautés chrétiennes à s'ouvrir au monde tout en s'enracinant dans la foi au Christ, par l'accueil de la Parole et des sacrements

La dynamique du Concile Vatican II a 'bousté' toute ma génération, mais nous n'en avons pas moins été souvent déçus, sinon scandalisés par l'autoritarisme et le moralisme de cette Église que nous aimons pourtant comme une mère.

Aujourd'hui en retraite, je cultive les liens, j'entretiens les amitiés, j'essaie de conjuguer l'indignation et la gratitude et je surveille le baromètre de la joie et de la paix. Ce blog est un moyen parmi d'autres de ne pas m'isoler et de partager avec des amis quelques 'feuilles d'automne'...

Autre adresse: Paul Feuilles d'automne over-blog.com
















Le Chemin de Damas, lumière pour le monde (Juillet 2009)

Quelques échos de mon voyage-pèlerinage en Syrie, à l’occasion de la Clôture de l’Année Saint Paul,
du 27 Juin au 5 Juillet 2009

Nous étions un groupe de 36,
- conduit par Nathalie Brousse, de l’agence « Terre Entière », discrète et efficace,
- accompagné par le Père Bressolette, délégué de l’épiscopat pour les Églises orientales en France,
- guidé par Raghad Khoury, une arabe chrétienne de Damas, très attentive, vive et compétente.

Cette célébration du  ‘Chemin de Damas, lumière pour le monde’  a été vécue de diverses manières.

. Pour les arabes chrétiens, très minoritaires, et éclatés dans une multitude d’Églises grecque, syriaque, maronite, c’était une occasion de se manifester au grand jour, par ex. par une procession dans les ruelles du vieux Damas, par une messe selon le rite Byzantin dans l’église St Ananie, par un jeu scénique à grand spectacle à la forteresse de Damas. Le tout orchestré par les différents évêques, avec le cardinal de Madrid comme légat du pape.

. Pour le pouvoir en place, officiellement laïque, mais de fait fortement lié à l’Islam sunnite, c’était une aubaine pour rendre publique et visible sa reconnaissance des chrétiens, pour s’assurer de leur soutien, et peut-être enrayer leur marginalisation et leur exode.

. Pour nous – pour moi en tous cas – c’était essayer de connaître ces arabes chrétiens et peut-être de mieux comprendre comment ces contrées, les premières évangélisées aux premiers siècles, sont devenues terre d’élection pour l’Islam.



Le dépaysement est complet, dans ce pays équivalent à 1/3 de la France, à demi désertique, avec quelques plaines très fertiles. Il fait 35 à 38° à l’ombre au mois de Juillet, et pendant six jours sur 7 je n’ai pas vu un seul nuage. L’histoire est aussi très riche d’enseignement : la Syrie qui englobe une partie de la Mésopotamie, a été un berceau de civilisation. Elle a été conquise par Alexandre le grand, puis a fait partie de l’Empire Romain, avant d’être sous la domination de l’Empire Ottoman pendant 4 siècles, et même sous occupation (« mandat ») française de 1818 à 1946. C’est donc un pays qui ne connaît une vraie ’indépendance’ que depuis 60 ans, qui a vécu la constitution de l’État d’Israël comme une catastrophe imposée par les puissances occidentales, de même que la séparation d’avec le Liban et la perte d’une province annexée à la Turquie, sous le mandat français.

Ce n’est donc pas un pays sous-développé, même si ce n’est pas un pays riche. Les deux grands villes, Damas et Alep, 3 M. d’habitants chacune, sont des villes modernes. L’Islam y est bien entendu omni-présent, aussi bien par le réseau très dense des mosquées, par le Muezzin qui retentit plusieurs fois par jour et même en pleine nuit, par l’habillement, notamment celui des femmes, qui sont toutes plus ou moins complètement voilées, ce qui n’exclut pas la recherche de belles toilettes et le développement de la mode.

Après ces grandes lignes, nos découvertes ont été faites d’une multitude de petites touches contrastées, dans les rues, les restaurants, les mosquées, les églises, les sites pittoresques, archéologiques ou culturels, les divers contacts spontanés ou organisés. Et aussi par les multiples questions que nous avons pu poser à Raghad et auxquelles elle répondait de manière si documentée et vivante. La France n’y a pas laissé que de bons souvenirs et rares sont ceux qui parlent le français, et pourtant nous aurions tout à gagner de part et d’autre à nous mieux connaître, à nous respecter et à nous enrichir de liens amicaux. Les jeunes ci-contre ne demandent que cela. Certainement les Églises chrétiennes peuvent encore jouer un très grand rôle à cet égard.

Voilà pour aujourd’hui, en attendant  un récit plus développé…

                                                                                                                                               Paul

Si vous voulez découvrir le récit développé, aller sur mon blog


http://feuillesdautomne.over-blog.fr/categorie-11648215.html